Une migraine cataméniale se produit régulièrement au cours de la menstruation.
Consistante en relation avec les règles correspondant à l'écoulement de sang incoagulable accompagné de cellules recouvrant l'intérieur de l'endomètre survenant chez la femme pendant la période génitale de la puberté à la ménopause, à la fin du cycle menstruel. Les règles sont absentes pendant la grossesse et l'allaitement.
LES ANOMALIES DU CYCLE MENSTRUEL
C’est est une période caractérisée par des modifications physiologiques comme hormonales et anatomiques de l'appareil génital de la femme. Il se reproduit par durée de 28 jours variable selon les femmes de 22 à 44e jours.
En effet les menstrues commencent à la puberté généralement entre 13 et 16 ans. Elles sont généralement irrégulières au début puis se stabilisent.
Et la quantité de sang émis est faible les premiers jours, puis varie ensuite de 21 à 72 ml. D’une durée de saignement qui varie d'un sujet à l'autre, pouvant aller de 2 à 8 jours, voire plus.
D’où la Spanioménorrhée qui est dans un espacement des cycles de plus de 6 à 8 semaines. Elle aboutit parfois à une absence de règles qui est appelée aménorrhée.
On a aussi Oligoménorrhée c’est quand les règles sont insuffisantes
La Dysménorrhée c’est quand elles sont douloureuses.
La Ménorragie c’est quand elles sont trop abondantes.
Ensuite la Métrorragie c’est quand les saignements se créent en dehors des règles. Les causes les plus fréquentes sont un fibrome, un polype, une infection, un cancer, une inflammation de l'endomètre qui est appelée endométriose, le kyste d'un follicule c’est-à-dire la petite niche destinée à contenir l'ovule pendant sa maturation dans l'ovaire.
Enfin l’Aménorrhée c’est quand elles sont absentes, il s'agit le plus souvent d'un début de grossesse.
CAUSES
De manière générale, la maladie migraineuse est liée à des difficultés neuro-vasculaires, qui apparaissent sous l'influence de facteurs génétiques et environnementaux. Les maux de tête sont dus à une inflammation des méninges et à une dilatation des vaisseaux cérébraux offensés par des stimuli nerveux. La recherche a autorisé de mettre en évidence l'activation des nerfs trijumeaux, qui innervent les méninges et les vaisseaux du crâne. Il existe aussi une charge neuronale anormale au niveau du tronc cérébral et de la zone de l'hypothalamus.
La principale cause de la migraine cataméniale est peu avant les règles, le taux d'œstrogènes qui est l’hormone féminine dans le sang, chute brutalement. C'est cette chute du taux d’œstrogène qui déclenche ces migraines.
Cependant les facteurs provoquant les crises sont assez bien identifiés. Selon les individus, il peut se procéder par exemple du stress et des émotions, du manque ou de l'excès de sommeil, de facteurs alimentaires ou climatiques, de l'exposition au bruit ou à des lumières clignotante.
Mais au cours de la vie d'une femme, les balancements hormonaux articulent la survenue de la migraine et le cours de la maladie. Chez celles qui souffrent de migraine cataméniale, la chute brutale du taux d'œstradiol endogène, qui atteint son minima en général le 1er jour des règles, mais parfois jusqu'à 5 jours avant, constitue un puissant facteur déclenchant. Les crises sont dites hormonodépendantes. Le rôle de la progestérone, autre hormone féminine atteignant son taux le plus bas au début des règles, reste discuté.
RISQUE
L’excitabilité génétique à la migraine est vraie, et se retrouve chez les femmes souffrant de migraine cataméniale. Les gènes impliqués cryptent des protéines qui interviennent dans les mécanismes de la transmission nerveuse. Plus d'une douzaine de ces gènes ont été identifiés depuis 10ans.
LE TRAITEMENT DE LA CRISE
Il suit le cérémonial classique du traitement d'une crise sans aura, et doit être débuté le plus tôt possible. Les médicaments antalgiques mineurs de type paracétamol ne sont pas efficaces, l'association entre un anti-inflammatoire non stéroïdien et un médicament antimigraineux de la classe des triptans, agissant directement sur la dilatation des vaisseaux, doit être privilégiée.
Le choix des particules, la posologie et le mode d'administration c’est-à-dire l’utilisation simultanée ou séquentielle, administration par voie rectale ou injection en cas de nausées et vomissement, doivent être adaptés en fonction de la réponse constatée au traitement. Des tranquillisants ou des antiémétiques peuvent être ajoutés si nécessaire. Mais malheureusement, la migraine cataméniale s'avère souvent résistante à ces traitements.
PROPHILACTIQUE
Destiné à diminuer la fréquence des crises et à en atténuer les symptômes, il repose sur un traitement préventif non spécifique à base d'AINS(anti-inflammatoire non stéroïdien) tels que le Naproxène 500 mg, administré deux fois par jour en péri-menstruel et sur un traitement préventif spécifique qui vise à éviter la chute brutale des œstrogènes. En pratique, il s'agit généralement d'une crème ou un patch libérant des œstrogènes, appliqués deux jours avant les règles et pendant sept jours.
Ce traitement est aussi possible lorsque les crises de migraine surviennent chez des femmes sous contraception estroprogestative durant la fenêtre d'interruption de la pilule ou de ses alternatives, anneau vaginal ou patch. Il est alors aussi possible de choisir un contraceptif oral à prendre en continu ou avec des fenêtres d'interruption raccourcies à quatre ou deux jours. Chez d'autres femmes, l'arrêt définitif des œstrogènes, remplacés par une contraception progestative pure, supprime les crises.
NATUREL
En cas d'échec ou de mauvaise tolérance des traitements médicamenteux, les traitements naturels peuvent être essayés.
La relaxation, le rétrocontrôle ou biofeedback ainsi que les thérapies comportementales et cognitives de gestion du stress montrent une certaine efficacité lorsque la migraine est déclenchée par le stress, et peuvent contribuer à soulager des crises menstruelles majorées par le stress.
Selon les conseils professionnels de prise en charge de la migraine élaborée à la demande de la Société française des migraines et des céphalées en 2013, l'acupuncture n'a pas fait la preuve de son efficacité. Les données de la littérature conduisent à ne pas recommander l'homéopathie et les manipulations vertébrales.
Les naturopathes proposent différents remèdes contre la migraine comme la grande camomille, recommandée pour ses vertus préventives ou l'huile essentielle de menthe poivrée une goutte en massage sur la tempe en cas de crise ou aromathérapie. Parlez-en à votre médecin.
PREVENTION
En dehors des traitements prophylactiques mentionnés plus haut, il est conseillé de repérer tous les facteurs susceptibles de majorer l'intensité des crises comme l’alimentation, le sommeil et le rythme de vie, le stress, les conditions environnementales en tenant un journal des migraines, puis d'adapter son mode de vie en conséquence.
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